Inflation, hausse des taux d’intérêt, érosion du pouvoir d’achat, indicateurs boursiers en berne…
Un à un, les feux tricolores de l’économie passent du vert à l’orange et parfois au rouge ! À la crise géopolitique et économique s’ajoute désormais une crise politique, susceptible de ralentir les décisions permettant de gérer et conjurer la dégradation de la conjoncture.
Un adage dit : « Quand le bâtiment va, tout va. » Le digital répond, lui, à d’autres ressorts : « Quand l’économie va, le digital va encore mieux ; et quand l’économie va moins bien, le digital va encore assez bien. »
Ainsi donc, le digital, qui représente à la fois un secteur (celui des start-up, scale-up et autres licornes) et une mutation (celle d’une économie traditionnelle qui se transforme), est, selon les moments, un tremplin ou un refuge.
Les années récentes illustrent comme des cas d’école ces changements de pied successifs. En 2020, la pandémie a mis à l’arrêt l’économie réelle et seuls le e-commerce et les services en ligne (dont la SVOD) ont poursuivi leur essor. En 2021 et au premier semestre 2022, le digital a surperformé par rapport au reste de l’économie.
Notre conviction est que le digital sera une valeur refuge au cours des prochains mois et de l’année à venir. Chacun le sait : la consommation des ménages est en berne sous la pression de l’inflation et l’investissement des entreprises se dégrade également. Cette pente défavorable représente une menace pour l’économie globale et pour l’emploi.
Nous pensons que le digital pourrait sinon profiter de la situation, du moins garder une croissance assez forte. En effet, le on-line est le royaume des promotions, des ventes privées et de la seconde main ! Si les consommateurs sont prudents dans leurs dépenses, il est probable qu’ils partent à l’affût des bonnes affaires sur le Net.
D’autre part, de nombreuses entreprises – celles de taille intermédiaire mais aussi les groupes – essayent de rattraper le train de la transformation digitale. Les banques, les compagnies d’assurance, la pharmacie par exemple, accélèrent leurs investissements pour « digitaliser » (ou numériser) leurs service et résister à l’arrivée des start-up. Pour piloter ces transformations, elles montent des équipes digitales et recrutent des talents experts, à même d’industrialiser de nouveaux process et d’insuffler une nouvelle culture du numérique.
Depuis 10 ans et sous la bonne impulsion des gouvernements successifs, les pouvoirs publics ont accompagné avec brio et clairvoyance les entreprises, le monde de l’enseignements et celui des start-up dans leurs projets.
Puisse le brouillard intense qui a inondé le paysage politique depuis le résultats des législatives ne pas empêcher ce volontarisme de l’Etat. Car les gisements d’emploi et de croissance sont là, et il faut aider une jeune plante vigoureuse à grandir pour permettre à la forêt de se régénérer !