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Suite et fin de notre revue des moments-clés d’une carrière : avant 25 ans et après 45 ans, en compagnie de Jean-Philippe Timsit, professeur en Stratégie Digitale à l’EM Lyon et Pierre Cannet, PDG de Blue Search Conseil. La première partie est à retrouver ici.

Observations et conseils provenant d’un recruteur expérimenté et à l’œil aiguisé sont à découvrir en intégralité en live : ici pour la période des 25 ans et ici pour la période des 45 ans.

Seconde partie sur les carrières dans le digital… après 45 ans.

Pourquoi est-ce un moment-clé ?

Auparavant, l’âge d’or se trouvait avant 45 ans mais aujourd’hui un décalage de 5-6 ans s’est produit, entraînant un temps de questionnement et de réflexion sur ses choix de carrière pour ce nouvel âge d’or. Plus clairement, ce tournant nécessite de la préparation et de l’anticipation dès 41 ans.

Quels sont les risques à éviter ?

Les risques à éviter sont de 3 types :

  • Un cadre resté trop longtemps dans son entreprise (20-25 ans)

Le recruteur s’interrogera sur sa capacité à s’adapter.

  • Un nombre d’expériences différentes très important (3-4) à partir de 41 ans.

Cet enchaînement montrera au mieux une période de transition, au pire, un effilochement, un abaissement dans la courbe de carrière, une perte de contrôle.

  • Une volonté de travailler dans le digital sans aucune formation ou certification.

Ce cas donne l’impression que l’idée est arrivée la veille, et n’est pas un projet mûrement réfléchi.

Il est nécessaire de se poser plusieurs questions comme « Qu’est-ce que je veux pour ma vie à partir de 45 ans ? », « Est-ce que je veux être dirigeant ? faire du consulting ? aller vers l’ESS ? », « Est-ce que je veux aller vers un autre rapport au travail ? Full time ? Part time ? ». Il faut savoir répondre à ces questions car les recruteurs les poseront.

Comment remédier au manque de formation initiale ?

Ces types de formation n’étant arrivée que récemment, un profil ayant la quarantaine n’a pas pu être formé initialement sur ces sujets mais 3 dispositifs existent pour se remettre dans la course :

  • Les certifications gratuites (Google, Digital Garage, …)
  • Les VAE (diplôme avec couleur digitale)
  • Diplômes online (MIT, Berkeley)

Ces dispositifs sont à valoriser mais il n’est pas nécessaire de rentrer dans une optique de volume. Le digital doit s’infuser, s’intégrer à la fois à la vie professionnelle et personnelle. Il est plutôt recommandé de montrer les compétences acquises. De même, le choix des entreprises est aussi important pour montrer un intérêt et un savoir-faire dans le digital.

Sans certification, quelle posture adopter face au recruteur ?

Être sans certification ne signifie pas n’avoir rien à dire. C’est le moment de mettre en avant des créations d’entreprise, des expériences personnelles, toutes les choses intéressantes à raconter sur des projets personnels.

Pour trouver du travail dans le digital, trois interlocuteurs sont à privilégier : les cabinets, les DRH et les décideurs opérationnels. A 45 ans, tous sont des partenaires naturels.
Le système de passerelle est souhaitable pour les deux parties : une start up devrait recruter un manager plus expérimenté qui connait l’intérieur des grandes entreprises pour l’aider à grandir et lui donner une colonne vertébrale. A l’inverse, une personne provenant d’une start-up a tout à fait sa place dans un grand groupe.

Quels diplômes sont les plus valorisés ?

Au-delà du diplôme, travailler dans une entreprise digitale native à travers un stage, une expérience courte, un management de transition sera très valorisant.

Mais, la nécessité d’un bon diplôme dépend aussi de la formation initiale. Si le diplôme est de qualité, il ne sera pas nécessaire d’obtenir un nouveau diplôme. Au contraire, si la première formation est un peu plus juste, renforcer avec un diplôme de bonne envergure sera important.

Comment sont les recruteurs face à l’apparition de nouveaux métiers ?

Les recruteurs sont aujourd’hui formés. Cependant, l’évolution dans cet environnement est tellement rapide que leurs connaissances deviennent vite obsolètes d’où un besoin de confier ces missions à des cabinets de recrutement.
De plus, le rôle du cabinet est alors crucial dans sa capacité à convaincre sur certains parcours et profils à l’aide d’anciennes réussites.

Quelle posture adopter face à un Directeur Général de 25 ans ?

Les profils d’une séniorité plus importante que leur DG (dans le cadre d’une start-up par exemple) doivent être dans le projectif et montrer leur force dans la résolution de problèmes rencontrés lors de leur carrière qui se poseront nécessairement à leur nouvel employeur. Par exemple, les problèmes de relation avec les actionnaires, les différents prestataires ou le management d’une équipe sont des sujets que rencontrera le start-uppeur à un moment donné de la croissance de son entreprise.

Une carrière se prépare et se travaille, certains moment-clés sont à anticiper afin de préserver des trajectoires de carrière correspondant à vos envies et vos espérances. Les moyens sont là, ils n’ont plus qu’à être saisis.
« Créez, réalisez, apprenez, l’espoir est permis ! »