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Le marché de l’emploi évolue depuis la nuit des temps en fonction de 2 éléments : La demande de main d’œuvre est-elle forte ? L’offre de compétences est-elle au rendez-vous ?

Les deux facteurs évoluent dans des directions opposées et la pénurie (de compétences ou de postes) s’installe. Très actif depuis le début des années 2000, le marché de l’emploi digital a connu un très bref coup d’arrêt pendant le premier confinement, mais le choc a été très vite absorbé et l’économie du Covid a accéléré la transformation digitale de nombreuses entreprises.

De fait, l’été 2021 est très actif. Les tensions et pénuries de compétences se multiplient et Blue Search est le bon baromètre de ce marché par les nombreuses missions qui lui sont confiées. De fait, nous constatons la coïncidence de plusieurs tendances fortes et sans doute durables.

Du côté de la demande de main d’œuvre, 4 moteurs tournent à plein :

  • Les startups restent très bien financées et elles disposent de moyens pour embaucher, la « course à l’armement » est forte dans le domaine de la fintech, assurtech, edtech, foodtech…
  • Certains secteurs (pharmacie, bricolage, e-learning, SVOD…) ont bénéficié de la crise sanitaire et ils renforcent des équipes digitales / IT / e-commerce déjà constituées.
  • Très nombreuses sont les entreprises (en particulier ETI du secteur de l’industrie ou de la distribution) ayant pris conscience de l’impératif de transformation digitale ; elles font à la hâte évoluer leur organisation pour créer de grandes directions marketing digital et recrutent des cadres middle manager en charge du E-shop, du E-retail ou de l’omnicanal.
  • Même les secteurs d’activité « traumatisés » par la crise Covid (tourisme, événementiel) recrutent à nouveau car les aides de l’Etat leur ont permis de rester à flot.

Et en parallèle, l’offre de main d’œuvre est assez inélastique :

  • L’appareil de formation initiale peine toujours à mettre sur le marché de l’emploi des experts du développement Web, du marketing online ou de la web analyse.
  • Les cadres en fonction sont assez frileux vis-à-vis du marché de l’emploi car ils craignent une dégradation de l’environnement économique.
  • Ceux qui ont choisi d’être « autoentrepreneur », « freelance » ou « consultant » ne sont pas nombreux à envisager de redevenir salariés car ils ont trouvé un nouvel équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

En conséquence, la pénurie de compétences est assez globale et bénéficie en particulier aux cadres experts et middle managers avec 3 à 15 ans d’expérience. Comme souvent les deux extrêmes (jeunes diplômés et cadres senior) ont plus de difficultés à trouver l’offre d’emploi souhaitée.

Enfin, le palmarès des métiers du digital qui sont les plus demandés est modifiés par l’arrivée de nouveaux employeurs :

  • Les experts de l’acquisition on line (Search, social ads, SEO…) sont particulièrement sollicités.
  • La forte pénurie de cadres informatiques et experts data depuis toujours demeure.  
  • Des métiers de direction hybrides apparaissent : ils combinent E-commerce, E-retail et omnicanal, marketing opérationnel et marketing online ; les entreprises recherchent non pas des évangélistes mais des managers de directions transversales orientées business.